Utpaladeva décrit l'expérience, ici et maintenant : sphuradrūpatā sphuraṇakartṛtā abhāvāpratiyoginy abhāvavyāpinī sattā bhavattā bhavanakartṛtā nityā deśakālāsparśāt saiva pratyavamarśātmā citikriyāśāktiḥ / "Elle se présente comme claire manifestation, elle est (aussi) la source de cette claire manifestation, elle n'est pas le contraire de l'absence (car) elle infuse aussi l'absence, elle est l'existence, l'acte d'exister et l'agent de l'existence, toujours présente car elle n'est pas affectée par le moment et le lieu : c'est elle, cette énergie de conscience qui consiste en ressenti de soi." (Vritti, I, 5, 14) Voici comment ça se présente : une sphère de lumières au milieu de rien. Cette sphère est comme une immense bouche, un œil grand ouvert. Elle est faite de sensations, de couleurs, de formes, de sons (dont les mots), de vaguelettes, de pétillements, de frémissements, de vagues plus lentes, de nuées chaudes ou fraîches, de nœuds... Cette sphère est "claire manifestation" (sphurat) en pleine action, en éclosion permanente, comme une explosion sans fin, une fulguration, un scintillement évident. Or, le mystère ne s'épuise pas dans cette boule de magma sensible. Car "je suis" l'agent de cette manifestation. Je suis la source. Au fond de ce magma, dans les entrailles, il y a une pure extase, une sortie, un jaillissement. Et au fond de ce fond, un mystère, un ravissement encore plus subtil. Et tout ça, dans rien. Car il n'y a plus rien avec quoi comparer. Le mystère déborde tout. Et tout est le mystère en plein débordement. Un feu qui se dévore soi-même. Quelques indigestions, des souffrances. Mais le feu gagne toujours. Car le feu est le temps. Le temps est la mort. La mort est l’évanescence. L'évanescence est libération dans le rien. Le rien est source du tout. Qui revient dans le rien. Comment ? Je n'en sais rien. Voilà. C'est le monde. C'est le corps. C'est pareil, comme l'envers et l'endroit. Quand je me mets à l'unisson de ce fond de rien, c'est la "méditation de Shiva". Rien absolu. Silence absolu. Mystère absolu, qui ne sert à rien. Qui ne sert rien, ni personne. L'expérience est son propre fruit. Elle est absolue, complète, pleine, car il n'y a rien en dehors. Elle se dépasse elle-même, jamais confinée. La merveille des merveilles ne sert à rien. Elle se sert elle-même. Elle se sert de tout, elle qui ne sert à rien. Ça n'est pas l'esprit, ça n'est pas le corps, c'est toujours ici, à jamais insaisissable. Dans "amour inconditionnel", il y a "inconditionnel", sans condition, désintéressé, pas intéressé par l'utile, le bien, tout ça. Libre. Grâce gratuite, gracieuse. Absolue. Pas relative. Absolue. Suprême. Ultime. Totalement inutile. Artículo*: noreply@blogger.com (David Dubois) Más info en psico@mijasnatural.com / 607725547 MENADEL (Frasco Martín) Psicología Clínica y Transpersonal Tradicional (Pneumatología) en Mijas Pueblo (MIJAS NATURAL) *No suscribimos necesariamente las opiniones o artículos aquí compartidos
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