« Ibn Arabi adresse une mise en garde à ceux qui recherchent la compagnie des jinns en vue d’en retirer quelque science : « L’homme avisé doit fuir les jinns tout autant que les hommes, car leurs assemblées sont peu recommandables. Le bien qui peut en sortir est minime. Leur élément d’origine est le feu, qui est tout le temps en état d’agitation. C’est pourquoi ils se mêlent constamment de tout et sont la plus grande source de séduction mauvaise pour les hommes qui les fréquentent et qu’ils poussent à l’impudeur… De tout les êtres qui appartiennent au domaine de la nature, les jinns sont les plus ignorants au sujet d’Allâh. Celui qui les fréquente imagine qu’ils peuvent le renseigner sur les êtres qui sont dans le cosmos et sur le devenir du monde, alors qu’ils ne font que reproduire ce qu’ils ont pu entendre et dérober au Plérôme suprême ; il imagine que c’est un don qu’Allâh leur a conféré, alors qu’il n’en est rien ! On a jamais vu personne fréquenter les jinns et obtenir d’eux une science quelconque au sujet d’Allâh. Il n’y a à cela aucune exception. La plus haute préoccupations des esprits d’entre les jinns, et le meilleur qu’ils puissent donner, c’est la science relative au sujet des plantes, des arbres, des noms et des lettres, qui relèvent de la magie (sîmîa). Tout ce que l’on peut obtenir d’eux, c’est la science que les lois révélées déclarent blâmable.
« Si tu vois quelqu’un sincère et prétend avoir fréquenté les jinns, interroge-le et pose lui une question relative à la métaphysique traditionnelle (littéralement : la science divine) : tu constateras qu’il n’en a aucune connaissance véritable (dhawq). Les “hommes d’Allâh” (rijâl Allâh) fuient leur compagnie encore plus que celle des hommes, car leur fréquentation fait naître l’orgueil et le mépris des autres. Nous en avons connus qui s’étaient fourvoyés dans leur compagnie. Ils discutaient beaucoup pour le prouver, faisaient de grands efforts dans les œuvres d’adoration, mais se montraient incapables de montrer qu’ils avaient reçus des jinns la moindre trace de science divine. On ne voyait en eux que prétention et hauteur. Nous avons fini par nous en éloigner (complètement) en les laissant à leurs raisonnements et à leurs recherches psychiques. »
Bien entendu, ce texte ne condamne pas les sciences cosmologiques, mais uniquement cette science expérimentale inférieure qu’est la magie. Rappelons que, selon René Guénon, celle-ci est une science « physique au sens étymologique du terme », et que les forces qu’elle met en œuvre « appartiennent à l’ordre subtil et non pas à l’ordre corporel ». La magie présente donc une affinité évidente avec les jinns qui appartiennent, eux aussi, au domaine de la manifestation subtile. »
— Charles-André Gilis, “Aperçus sur la doctrine Akbarienne des Jinns”, ch. VIII, éd. Albouraq, pp. 41-43.
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Illustration : représentation du jinn Malik al-Aswad issue du manuscrit “Kitâb al-Bulhân”, fin du XIVe siècle.
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