Psicología

Centro MENADEL PSICOLOGÍA Clínica y Tradicional

Psicoterapia Clínica cognitivo-conductual (una revisión vital, herramientas para el cambio y ayuda en la toma de consciencia de los mecanismos de nuestro ego) y Tradicional (una aproximación a la Espiritualidad desde una concepción de la psicología que contempla al ser humano en su visión ternaria Tradicional: cuerpo, alma y Espíritu).

“La psicología tradicional y sagrada da por establecido que la vida es un medio hacia un fin más allá de sí misma, no que haya de ser vivida a toda costa. La psicología tradicional no se basa en la observación; es una ciencia de la experiencia subjetiva. Su verdad no es del tipo susceptible de demostración estadística; es una verdad que solo puede ser verificada por el contemplativo experto. En otras palabras, su verdad solo puede ser verificada por aquellos que adoptan el procedimiento prescrito por sus proponedores, y que se llama una ‘Vía’.” (Ananda K Coomaraswamy)

La Psicoterapia es un proceso de superación que, a través de la observación, análisis, control y transformación del pensamiento y modificación de hábitos de conducta te ayudará a vencer:

Depresión / Melancolía
Neurosis - Estrés
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Adicciones / Dependencias (Drogas, Juego, Sexo...)
Obsesiones Problemas Familiares y de Pareja e Hijos
Trastornos de Personalidad...

La Psicología no trata únicamente patologías. ¿Qué sentido tiene mi vida?: el Autoconocimiento, el desarrollo interior es una necesidad de interés creciente en una sociedad de prisas, consumo compulsivo, incertidumbre, soledad y vacío. Conocerte a Ti mismo como clave para encontrar la verdadera felicidad.

Estudio de las estructuras subyacentes de Personalidad
Técnicas de Relajación
Visualización Creativa
Concentración
Cambio de Hábitos
Desbloqueo Emocional
Exploración de la Consciencia

Desde la Psicología Cognitivo-Conductual hasta la Psicología Tradicional, adaptándonos a la naturaleza, necesidades y condiciones de nuestros pacientes desde 1992.

jueves, 19 de octubre de 2023

L’Islam et la pensée moderne


« Bien que beaucoup de musulmans se refusent à l’admettre, […] il existe une incompatibilité fondamentale entre islam et civilisation moderne. […] la pensée musulmane traditionnelle ignore la notion de « progrès » dont l’importance est déterminante dans la mentalité de l’Occident moderne, mais il existe deux autres raisons décisives faisant que l’Islam ne saurait sans se renier lui-même réellement s’adapter au monde d’aujourd’hui tel que l’ont façonné des hommes totalement étrangers à sa foi.

La première de ces raisons procède de la Shahâda […].

La Shahâda est d’abord négation : Lâ ilâha, « point de divinité », donc tout est relatif, tout est transitoire, illusoire ; puis elle est affirmation : illa’ Llâh, « sauf Dieu » qui est donc la seule Réalité permanente, la seule Vérité. Après ces sept syllabes qui, établissant une distinction irréfutable entre Absolu et relatif, constituent la base métaphysique de l’islam vient la deuxième proposition : Muhammadun rasûlu’Llah. « Muhammad est l’Envoyé de Dieu » et grâce à lui, à son message et à la voie qu’il lui trace, l’homme peut vivre selon cette Vérité, cette Réalité, et y faire retour.

Constamment répété dans les appels du muezzin comme dans l’accomplissement des devoirs quotidiens de la religion, ce témoignage de foi, même si ses significations les plus profondes échappent à la majorité des croyants, imprègne la vie d’une présence sacrée qui est remémoration de la Réalité divine au regard de laquelle ce bas monde n’est que « distraction et jeu », selon l’expression coranique. Cela contribue à entretenir dans les populations musulmanes un certain sentiment de l’évanescence de toutes choses peu en accord avec le sens moderne de l’efficacité qui fait la force des sociétés industrielles.

L’énoncé fondamental qu’est la Shahâda permet aussi de constater entre Islam et mentalité spécifiquement moderne l’existence d’un fossé infranchissable, d’une opposition et d’une incompréhension irréductibles. Assurément les musulmans modernisés sont peu enclins à le reconnaître, mais le fait n’en est pas moins incontestable : Islam et pensée moderne ne s’accordent même pas sur la notion de réel qui est pourtant la plus fondamentale qu’esprit humain puisse concevoir.

L’islam, du fait de la Shahâda et de toute la doctrine coranique qui en est le développement, est dominé par la certitude de l’Absolu divin, d’un au-delà (al-âkhira) infiniment préférable au bas monde (al-dunyâ) où nous vivons présentement, plus durable, plus réel. Or, en fait, la pensée moderne, depuis qu’elle a récusé la métaphysique traditionnelle, professe exactement le contraire. Elle ne reconnaît de réalité que celle du monde créé, considérant comme plus ou moins vaine toute spéculation qui en dépasse le plan. Le réel, pour elle, est tout ce qui peut être soumis au contrôle de nos sens et de nos moyens de mesure, et cela, en pratique, revient à éliminer la notion d’Absolu pour ne plus tenir compte que du relatif se prêtant à l’action des hommes. Pareille attitude, amplement illustrée par la pensée scientifique et philosophique moderne, en particulier par les diverses formes d’existentialisme, est antithèse directe de la profession de foi musulmane et de la distinction capitale qu’elle établit entre Absolu et relatif. Elle correspond assurément à ce que l’islam considère comme mécréance (kufr), mais en revanche elle peut procurer à ceux qui l’adoptent les clés de la puissance terrestre, du moins dans les limites du monde actuel.

Dès lors qu’il se définit par la Shahâda, qui énonce sa transcendance et sa raison d’être, l’islam ne saurait trouver de véritable terrain d’entente avec la civilisation sécularisée et coupée de tout principe transcendant qui a établi sa domination sur les cinq continents. À ce monde élaboré par des hommes récusant en fait la Vérité divine dont il s’est toujours voulu le porte-parole, l’islam demeure, malgré tout ce que prétendent les musulmans modernistes, fondamentalement étranger ; les tentatives de l’y adapter et de composer avec lui comportent immanquablement, sinon une part de reniement, du moins un affaiblissement et une perte d’identité. Là résident sans doute les causes profondes de l’instabilité que l’on constate dans le monde de l’Islam, de même que de la difficulté, pour ne pas dire de l’impossibilité, où se trouvent les immigrés musulmans de s’intégrer réellement et définitivement au milieu occidental où ils peuvent être amenés à vivre.

Une deuxième raison, liée à la précédente, de l’incompatibilité fondamentale de l’islam avec le monde d’aujourd’hui se trouve dans le fait qu’il a été révélé, en tant que religion, dans une forme parfaite et définitive à laquelle, jusqu’au Jour du Jugement, rien ne saurait être ajouté ni retranché, du moins en principe. Dans le dernier révélé des versets du Coran, Dieu a déclaré à la communauté des croyants : « Aujourd’hui J’ai rendu votre religion parfaite ; J’ai parachevé ma grâce sur vous ; J’agrée l’islam comme étant votre religion » (V, 3).

En conséquence aucune modification ne saurait être apportée ni aux croyances fondamentales ni aux obligations majeures constituant la pratique de la religion. Celles-ci, dénommées « piliers » (arkân) de l’islam, sont au nombre de cinq : profession de foi (shahâda), prière rituelle (çalât), jeûne du ramadan (çawm), aumône légale (zakât), pèlerinage à La Mecque (hajj). La Loi (sharî’a) procédant du Coran et des enseignements prophétiques (hadîth) en définit avec précision les modalités dans le cadre des diverses écoles juridiques (madhâhib, sing. madhhab) admises par la tradition, mais elle ne saurait faire l’objet d’« innovations » (bid’a) dont le principe même est condamné. Un aggiomamento comparable à celui de l’Église catholique à l’occasion du concile Vatican II est donc exclu dans l’islam et toute tentative dans ce sens paraît d’avance vouée à l’échec.

Un épisode relativement récent en fournit un exemple significatif : dans les années suivant l’indépendance de la Tunisie, le président Bourguiba, constatant que le jeûne du ramadan avait des effets négatifs sur l’activité économique du peuple, prit l’initiative de déclarer que le travail producteur, dans un pays en développement comme le sien, pouvait être assimilé à une guerre sainte (jihâd) et donc justifiait comme celle-ci une dispense du jeûne pendant le mois sacré. Et lui-même se mit ostensiblement à boire et à manger pendant les heures du jour où la tradition en prescrit l’abstinence. Tout un scandale en résulta et ce fut un concert de protestations indignées non seulement en Tunisie mais dans une bonne partie du monde musulman où le prestige du « Combattant suprême » fut sérieusement ébranlé.

Cette fixité de l’islam et des principales obligations déterminant sa pratique ne s’oppose cependant pas à une réelle souplesse permettant au croyant de se plier à toutes les circonstances ou contraintes de la vie, à condition que son intention soit droite. Selon l’un des plus cités parmi les hadîths, « l’action ne vaut que par l’intention ». Et le Coran lui-même ne confère pas de caractère absolu aux règles qu’il prescrit, ainsi lorsqu’il fait suivre l’énoncé des interdits alimentaires, comme celui touchant la viande de porc, de concessions comme celle-ci : « Nul péché ne sera imputé à qui serait contraint d’en manger sans pour cela être rebelle ni transgresseur » (II, 173).

C’est en vertu de la même priorité à l’intention, c’est-à-dire à la disposition profonde des cœurs, sur l’action et l’attitude extérieures, que l’islam admet des dérogations à la Loi lorsqu’il n’est vraiment plus possible matériellement de l’observer intégralement. Une tradition, particulièrement développée dans le chiisme, va jusqu’à justifier la dissimulation (taqîya ou kitmân) lorsque les intérêts de la religion sont en jeu.

La souplesse de l’islam, voie de salut destinée à rester accessible aux hommes jusqu’à la fin, ressort aussi de plusieurs enseignements prophétiques, dont l’un, en particulier, déclare : « Celui qui, au début de l’islam, négligera un dixième de la Loi est voué à la perdition, mais, à la fin, celui qui en gardera un dixième sera sauvé. » Si donc la Loi est immuable en elle-même et ne saurait subir de modification au gré des circonstances ou de l’évolution des mœurs, la tradition rappelle qu’il ne faut pas faire de son application un absolu, surtout en un temps de déclin religieux, car, selon le Livre révélé, « Dieu veut la facilité pour vous, il ne veut pas, pour vous, la contrainte » (II, 185). »

— Roger du Pasquier, “Le réveil de l’Islam”, ch. III, éd. Cerf, pp. 36-41.

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